Cela fait presque 10 jours que nous sommes à Cardwell, un patelin en bord de mer perdu entre Cairns et Townsville.
Ça ne faisait pas partie de notre plan, tout comme les quelques petits problèmes administratifs rencontrés dernièrement. Cette fois, c’est au niveau matériel que ça se passe. Nous voilà contraints de remplacer le pare-brise de notre chère Betty, ce qui nous immobilise ici jusque demain. Que peut-on bien faire pendant 10 jours sans voiture dans un endroit qui ne compte (pratiquement) qu’une rue ? Rien. On prend le temps.
Lundi matin, nous prenons le petit-déjeuner près de notre van. Rien ne se passe lorsque… paf, la chaise craque et je me retrouve les fesses à terre. Qui a dit que nous perdions du poids ?! Nous marchons donc à la recherche du seul magasin de camping du coin pour remplacer la malheureuse. Malgré une chaleur écrasante, nous apprécions la mer d’huile qui s’offre à nous et le calme de Cardwell. Finalement, nous rentrons sans chaise mais avec une superbe bâche et deux piquets pour nous construire un auvent. Et oui, il pleut aussi en Australie et nos premiers jours à Cairns nous ont servi de leçon ! La bâche fixée, on sourit de notre débrouillardise, qui évolue au fil du voyage.
Le temps défile, le soleil descend doucement, l’air se rafraîchit. C’est parfait pour une séance de relaxation ! Le bruit des vagues nous invite à fermer les yeux pour l’apprécier davantage. L’heure du souper arrive et sonne la fin de la journée. Nous n’avons pratiquement rien accompli aujourd’hui, et pourtant nous nous sentons bien.
Ce matin, réveil à 5h. Il fait encore noir et bizarrement, je n’ai jamais autant apprécié me lever si tôt que depuis que je suis ici. Pas super réveillés, on n’oublie pas d’emporter notre mug de café, direction le ponton pour voir le lever du soleil. L’air est frais, le paysage changeant au rythme de la lumière naissante, dévoilant des couleurs aux tonalités différentes. C’est parfait pour s’essayer à la photographie.
C’est une situation banale, et pourtant, on reste contemplatif face à cette nature qui s’éveille à nous. Il n’y a personne et j’ai la sensation que le soleil se lève juste pour moi, pour nous. Nos photos ne sont pas exceptionnelles mais ce sont les nôtres. Cet article n’est pas exceptionnel, mais c’est le mien. Tu vois, ici, on ne fait rien d’extraordinaire, mais nous prenons le temps de le faire. C’est là qu’est toute la différence. J’espère que toi aussi, qui te réveilles bientôt, tu prendras le temps d’apprécier les petites choses simples que ton quotidien t’offre.
6 Commentaires
Commentaire par Pascal Debehogne
Pascal Debehogne 28 septembre 2016 at 8 h 12 min
super beau
Commentaire par anne-Michèle
anne-Michèle 28 septembre 2016 at 8 h 25 min
Un de vous a pris des cours photos ou s’interesse à la technique photo?
Commentaire par Thibault Debehogne
Thibault Debehogne 28 septembre 2016 at 8 h 51 min
Pas de cours mais on s’y intéresse beaucoup. D’ailleurs si tu as des conseils, on est preneurs 🙂
Commentaire par Mathieu Carine
Mathieu Carine 28 septembre 2016 at 12 h 24 min
Cela rend très perplexe…et rêveur même à 59 ans!!!
Commentaire par Marianne Gilleman
Marianne Gilleman 29 septembre 2016 at 21 h 38 min
Trop beau!!! Et youpie, demain, grâce à Betty – enfin en ordre-, vous vivrez et nous ferez vivre de superbes aventures!!
Commentaire par Marianne Gilleman
Marianne Gilleman 29 septembre 2016 at 21 h 47 min
Ben oui Carine, idem même à 60 ans! Ils ont osé!